Hier après midi, je me suis rendue à la projection presse d’Anna Karenine avec la complice number one de mes virées de folie, Marie du site luxsure.fr. Après l’avoir attendue patiemment (« T’es où putain ???!!!!!! ») parce que Madame arrivait plus à fermer le gaz chez elle (« t’imagines si quelqu’un entre et allume une clope ? ») nous avons finalement réussi à arriver juste à temps pour le début du film.
Je vous raconte. (Si vous êtes une inculte et que vous n’avez pas lu le bouquin, lisez pas ce qui suit car spoiler à donf’)
Alors, d’abord (Ah, Marie me dit qu’elle a pas lu le bouquin. Je viens de perdre une amie), on découvre Anna Karenine belle, fraîche, pleine de vie, dans toute la splendeur de ses 30 ans. 25 ans… 28. Merde, ché plus. Dans toute sa splendeur quoi. Sous les traits de Keira Knightley, somptueuse mais un peu trop jeune pour un rôle d’une telle envergure, Anna s’emmerde grave. Son mari est gentil, mais aussi excitant qu’une porte de prison (Jude Law, impecc’ en vieux cocu qui aime sa femme). Elle a bien son fils pour combler sa vie, mais quand elle aperçoit le compte Vronski dans une gare, c’est plus fort qu’elle, les hormones lui retournent l’utérus.
Pour celles qui sauraient pas, Vronski est joué par Aaron Taylor-Johnson, un top canon brun de 22 ans, marié dans la vie à une top moche blonde de 45 piges. Faudra qu’on m’explique….
Dans le film, il est ridiculement décoloré en blond mais grave sexy par moments, lorsqu’il ne parle pas. Marie le trouve moche, moi je m’en contenterais volontiers pour partager un cookie.
Anna est trop contente car Vronski la kiffe autant qu’elle mais ce n’est malheureusement pas du goût de tout le monde puisqu’à l’époque, une femme qui quitte son mari pour un autre est bannie de partout et jette l’opprobre sur sa famille. On a le droit de tromper son mec mais y’a des limites quoi.
Du coup, son mari lui demande de laisser tomber son amant mais Anna veut pas parce qu’elle l’aime (son amant, pas son mari). A un moment, j’ai pas trop compris comment ils avaient fait mais elle attend même un bébé de Vronski…
Ce qui m’a un peu gênée dans le film, outre le fait que j’avais faim, c’est la réalisation. On aime ou on aime pas et perso, j’ai pas accroché. A part quelques scènes tournées en extérieur, tout se passe en effet sur une scène de théâtre, avec parfois des effets plus ou moins « comédies-musicalesques »: les personnages papotent lors d’un bal et tout à coup, pof, la scène se transforme en patinoire. Un peu déroutant quand même… Si vous connaissez l’univers du réalisateur, cela rappelle parfois les films de Baz Luhrmann.
A part ça, Vronski est prêt à épouser Anna pour redorer leur blason auprès de l’aristocratie russe mais Karenine refuse de divorcer. Le genre de trucs pas cools qui commencent à rendre notre Anna un peu marteau et qui la précipitent peu à peu vers la folie.. « Tu m’aimes??? Dis moi que tu m’aimes! » répète-elle inlassablement au pauvre Vronski, toujours amoureux mais un peu paumé face à une Anna plus noire qu’auparavant. (psychologiquement hein, c’est pas sa peau qui devient noire, on est pas dans Agathe Cléry).
Finalement, on a pas trop compris si c’était justifié ou pas, mais Anna soupçonne Vronski de la tromper. Ajoutés à ça son fils qu’elle n’a plus le droit de voir, les gens pas sympas qui ne veulent plus lui adresser la parole en public… C’en est trop pour Anna qui décide de mettre fin à ses jours en sautant sous un train.
Ouais, je vous l’accorde, la fin n’est pas bien gaie. Mais c’est Léon Tolstoï qui l’a voulue alors si vous avez des réclamations à faire, faudra vous résoudre à les garder pour vous.
Cela étant dit, autant la version avec Sophie Marceau était un peu émouvante, autant là, je dois avouer que cette fameuse scène ne m’a pas tiré une seule larme, même de crocodile. Et pour être tout à fait honnête, malgré la beauté et le talent de Keira, je n’ai pas cru un instant à son mal-être… A part les rôles secondaires (c’est un comble!), les personnages ne sont pas attachants, ils ne dégagent pas grand chose… Du coup, on reste un peu froid face à ce qui se passe sous nos yeux.
Maintenant, ce n’est que mon avis perso. Peut-être que certains d’entre vous sortiront les mouchoirs lors du générique.
Avec Marie, on a couru aux toilettes des hommes à la fin de la projo car le film dure quand même 2H11, puis on est rentré chez nous. Quelques heures plus tard, après un debrief’ hautement nécessaire s’est posée la question de savoir si on le recommanderait à une copine.
Pour ma part, malgré mes précédentes remarques, je serais tentée de dire oui.
D’abord parce que Aaron, vous l’aurez compris. Mais ensuite parce que les costumes, les décors et la lumière sont juste magnifiques. Chapeau aux techniciens et aussi au maquilleur de Jude Law qui l’a rendu quasiment méconnaissable! Et puis bon, Anna Karenine est une histoire si tragique… Le film sort un peu avant Noël, le 5 décembre, une période qui se prête bien à ce genre de films.
Pour celles qui sont fans de make-up, j’ai trouvé sur la chaîne des soeurs Chapman une vidéo pas mal du tout. Je vous la poste ci-dessous, des fois que vous auriez envie de reproduire le maquillage de Keira.
Après tout ce feedback mitigé, dites-moi, vous irez quand même voir le film ou vous préférez passer vot’ tour?